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Pointe Noire, petite ville ou grand village africain réputé pour sa quiétude, est le coeur économique de la République du Congo. On la nomme aussi Ponton La belle. Un havre de paix, au bord de l'océan atlantique, où tout semble tourner au ralenti. Il y règne une ambiance très "easy going", "baba-cool". Un concert de rock par ci, une soirée raggae sur la plage par la, un festival de jazz... et les expats sont vêtus de façon décontractée, ce qui nous change bien du bling bling lagossien dont on avait fini par se lasser.
C'est une ville (presque) sans délinquance, avec des habitants courtois et chaleureux. "Vous verrez, c'est le top pour une expatriation en famille" nous avaient dit plusieurs expats ayant vécu à Pointe Noire. Trois mois après je ne peux que confirmer ces dires: Ponton est une ville familiale, où il fait bon vivre.
Et puis il y a l'autre surnom de Pointe Noire, moins connu et surtout moins glorieux, le "village gaulois".
Un expat nous avait sorti cette expression un jour en rajoutant " C'est pas très grand ici, en fait c'est comme un village, et vivre dans un village ça a des avantages, mais aussi des inconvénients...".
Il n'était pas le premier à nous "mettre en garde" de cette façon: " Une petite ville africaine, avec beaucoup de francais, c'est bien, c'est pratique, mais vaut mieux bien s'entendre avec tout le monde...".
L'expression "village gaulois" m'a immediatement renvoyée à ces scènes de la bd d'Asterix, dans lesquels les habitants du village se chamaillent tous en coeur. Ces bagarres généralisées reviennent dans chaque épisode, soit parce qu'il y en a un qui a critiqué les produits vendus par le poissonier, soit parce qu'une femme a critiqué le mari d'une autre.
Petite parenthèse:
Le réseautage (professionnel ou amical) entre compatriotes est quasi-inévitable en expatriation quand tu vis en Afrique, c'est un élément primordial pour ne pas se retrouver isolé dans un premier temps. C'est également un moyen pour trouver du travail. Et si cette vie "en communauté" signifie une grande solidarité et convivialité entre expats, elle peut aussi signifier prises de bec et enfantillages.
De plus, les expats, sont employés dans les mêmes entreprises, et ces entreprises collaborent souvent ensemble ( principalement le pétrole, l'import-export/ logistique, transport, la Telecom ect ect). Ce qui veut dire, que tout le monde se connait de près ou de loin.
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"Comment ça il est pas frais mon poisson!!" |
Pourtant cette expression "village gaulois" reste très caricaturale, j'ai le sentiment que les français ici se mélangent plus facilement aux autres nationalités qu'à Lagos par exemple, et qu'il y règne une ambiance bon enfant. Je n'ai jamais eu vent d'anecdotes où une embrouille a fait boule de neige. Peut être que dans quelques mois ou quelques années mon opinion ne sera plus la même, mais pour l'instant pas de gueguerres à l'horizon, et puis quitter la France, pour au final, se castagner avec des français serait le comble...
Quand on vit dans un lieu aussi paisible, avec un peu de tact et de courtoisie, j'ose espérer que les batailles de poissons pourris d'Uderzo se contenteront de n'exister que dans ses bande dessinées.
Je n'ai jamais vécu dans un village mais j'imagine que plus c'est petit plus les rumeurs courent vite!
RépondreSupprimerC'est tout à fait ça. Dans une grande ville, on a tendance à ignorer ce que font les autres, car on ne les connait pas. Dans une petite ville, on y prête peut être plus attention parce qu'on est susceptible de connaitre les personnes concernées... ceci dit dans les villages/petites viles il y a aussi ceux qui en ont rien à cogner de la vie des autres, ouff merci :-D
SupprimerJe dirais qu'un village tout court peut être synonyme de querelles fréquentes. Ça dépend des gens et il suffit d'une personne pour rendre une situation nauséabonde. Mais c'est heureux que cela ne soit pas le cas pour toi dans ce village et que tu t'y plaises :))
RépondreSupprimerD'accord avec toi, il suffit d'une personne malveillante ou qui se fait un peu trop chier dans sa vie, et hop c'est parti... On touche du bois ici, on mène une vie pépère et les gens qu'on a rencontré jusqu'à présent sont sympas en sans prises de tête!
SupprimerEncore une fois, j'apprends plein de trucs sur ton blog ;) Je connais la vie à la campagne en France et je dirais que oui, le village gaulois, c'est pas triste tous les jours ! Y a des querelles qui s'étendent parfois sur des générations sans qu'on sache trop pour quoi. Je pense que dès lors qu'il y a un peu de brassage, des gens qui viennent d'ailleurs, c'est pas plus mal !
RépondreSupprimerMerci Magouille pour ton passage :-), et je confirme ta dernière phrase, plus il y a de mélange, plus ça fait du bien!
SupprimerJe crois que j'aurais du mal à vivre dans une enclave étrangère, peu importe la nationalité dominante. J'ai du mal avec Montréal à cause du nombre de Français qui y vivent... et je n'ai rien contre mes anciens compatriotes!
RépondreSupprimerMais c'est probablement la différence entre l'immigration et l'expatriation, et je comprends que cette enclave se forme naturellement dans des pays où le clivage étrangers/locaux est plus marqué (de par les conditions de vie, par exemple) ou des pays plus petits.
Je te cache pas que j'avais pas mal d'appréhensions à ce sujet avant d'arriver ici. Mais une fois sur place, tu comprends rapidement que cela fait partie du fonctionnement dans certains pays, car il est clair qu'il est plus facile de s'intégrer rapidement en Europe par exemple, qu'en Afrique à cause du choc culturel. Je pense aussi que s'ouvrir aux compatriotes aide vraiment à aborder sereinement ce type d'expatriation, surtout qu'il y a plus de personnes bienveillantes que malveillantes. ;)
SupprimerJ'ai remarqué que dans les pays lointains où il ne vaut mieux pas avoir affaire à la police, en bref où l'on n'est pas chez nous comme on dit, les Français deviennent un peu plus modérés, solidaires, gentils, souriants. Ça n'empêche pas les ragots, une de nos spécialités !
RépondreSupprimerHihi merci pour ton commentaire, qui m'a fait sourire! Il y a effectivement beaucoup de solidarité ici, et je ne vais sûrement pas m'en plaindre. Pour les ragots je ne suis pour le moment pas concernée et je fais en sorte que ça ne change pas, j'entends par la que je ne cherche pas à me faire des tonnes d'amies, j'ai plutôt tendance à m'entourer de personnes avec qui ça accroche vraiment. Enfin, on verra bien, un autre bilan viendra dans quelques mois ou quelques années ;)
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